Chroniques d'un diplômé chemkar
Aujourd'hui j'ai dépensé 100 Dirhams. Il m'en reste soixante. Je n'ai pas assez de volonté pour attaquer les gens dans la rue, et leur soutirer de l'argent. Est-ce honnête, à chaque pénurie de liquidité, l'estomac entortillé, de crever de faim, pour sauver les portefeuilles des vrais bandits? Je suis torturé par ce choix difficile que je dois faire, mais je reste positive pour une fois. J'ai de quoi fumer des joints pour infecter mes esprits, puisqu' apparemment la consommation de cannabis accroitrait de plus de 50 % les risques de développer une maladie psychique. J'ai de quoi siroter un litre et demi de soupe aux fèves sèches à la médina, pour désintoxiquer mon foie des pêchers absolus. J'ai de quoi déguster un soufflet de sardines frits chez "Saïd le pharmacien", parce que la consommation d’Oméga 3 est conseillée en cas de rhumatisme psychotique. L'aigreur de mon estomac, altéré par la fringale, et la consommation exce